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Qui suis-je ?

Fille de publicitaire et de professeur d’Arts Plastiques, Lauranne van Naemen se tourne dès l’école secondaire vers un cursus artistique. Avant même d’être diplômée du supérieur, elle commence à dessiner pour la presse, tout en exposant ses travaux lors de parcours d’artistes. Aujourd’hui, après avoir travaillé dix ans pour un magazine de design en tant qu’illustratrice et graphiste, elle se sent prête à reprendre le bâton de marche et à découvrir de nouveaux horizons, en avançant pour ses propres projets.

Quand on écoute Lauranne évoquer son parcours, ses centres d’intérêt et sa vision du dessin, on se rend très vite compte que tout s’imbrique comme les pièces d’un puzzle et que tout fait sens. Son goût pour la lecture mais aussi pour la montagne et l’alpinisme, elle le tient d’une certaine façon de ses quatre grands-parents, des libraires d’un côté et d’heureux habitants des Pyrénées de l’autre.

Lorsqu’elle se penche sur sa feuille blanche armée de son bic bleu devenu sa marque de fabrique, elle s’imagine partir à la conquête du blanc. Elle l’attaque, comme on attaque un mur d’escalade, et tout devient question d’équilibre entre l’intensité du trait bleu et l’espace vide laissé par le blanc. Faire le choix de dessiner au bic est une forme d’engagement et de témérité. Lauranne dessine sans corde, sans filet de sécurité, comme un grimpeur libre. Si le bic coule ou dérape, tant pis, il faudra s’adapter, comme le ferait l’alpiniste lorsqu’il doit affronter une météo capricieuse ou une piste difficile.

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Je m’appelle Lauranne van Naemen, je suis née à Bruxelles. J’ai suivi un cursus artistique, tant en secondaire qu’en supérieur. La première école m’a vraiment offert une structure, un cadre, tandis que la seconde était plus propice à l’expérimentation, au développement d’un concept. J’ai trouvé que ces deux approches étaient très complémentaires.

À la fin de mes études, avant d’être diplômée, j’ai commencé à dessiner pour la presse, tout en exposant mes travaux lors de parcours d’artistes. Le premier article que j’ai illustré s’appelait « Un coin pour soi ». Il est paru dans un magazine qui s’appelle Gaël Maison, qui est un magazine de design, d’architecture et de décoration d’intérieur. J’ai vraiment noué des liens très forts avec cette équipe pour laquelle j’ai aussi travaillé très vite en tant que graphiste.

Aujourd’hui, c’est une histoire qui se termine tout doucement, parce que je pense qu’il est temps pour moi de me remettre en marche, de reprendre ma route vers d’autres projets et de nouveaux horizons. Je ressens le besoin de me recentrer vers l’illustration. 2020, l’année de tous les changements, de toutes les remises en question, je pense que c’est le pire comme le meilleur des moments. J’ai décidé que l’année prochaine serait vraiment l’année de l’exploration. J’ai envie d’alterner des collaborations, comme les sets de tables que j’ai réalisés, et des auto-productions. Des choses pour lesquelles je ne me mets aucun frein, où il n’y a pas de compromis. Et je verrai où tout cela me mène, mais je pense que quand on se met sur sa bonne voie, on fait des rencontres inspirantes, on croise la route de gens qui nous ressemblent. Et ça c’est vraiment quelque chose que j’ai remarqué cette année. Même si évidemment j’ai peur parce que c’est un gros changement.

Le magazine a été un socle pour moi pendant dix ans, et aujourd’hui, je me connais mieux, j’ai davantage confiance en moi et je sais ce qui me plaît. J’ai envie de me réaligner un petit peu, même si ce boulot n’a jamais été considéré comme alimentaire. C’est quelque chose que j’ai fait avec beaucoup de passion et d’enthousiasme. Le rédacteur en chef m’a vraiment laissé carte blanche pendant toutes ces années et c’était une chance. Mais aujourd’hui, il est temps de passer à autre chose. Je pense que j’ai apporté tout ce que je pouvais pour ce magazine. 

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